jeudi 13 janvier 2011

Comment maigrir au Chili ?

Quand j'ai posé mes valises au Chili j'ai dit "Mes 6 bouteilles de vin, 2 vodkas-cramberry, 6 bières, 3 long islands et 4 blue lagoons hebdomaires c'est fini !" bien décidée à arrêter d'enfler comme une baleine.
Je tablais sur une petite tourista qui me clouerait au lit pendant une semaine en m'empêchant de m'alimenter pour me faire perdre tous mes kilos superflus et après zou je n'aurais plus eu qu'à ne pas les entretenir à grand coup de Redbull.

C'est là que mes amis sont intervenus en me disant "Non mais le Chili ce n'est pas le tiers-monde, en plus tu es à Santiago, ils ont l'eau potable là-bas", j'ai grommelé quelque chose comme "il y a potable et potable" et ils ont ajouté "de toute façon tu ne bois que de l'alcool, du jus de fruit et du coca zéro". Ils marquent un point.
Ne me restait donc plus qu'à aller courir (sauf que par 30°C dans une ville qui ressemble à Paris - pollution comprise - ça n'allait pas le faire, surtout sans mon Ipod et mes baskets).

Et BAM, rebondissement, la PUC (Pontifica Universidad Catolica de Chile) se dit qu'elle pourrait bien me donner un petit coup de main. Histoire de compenser le fait que je bosse pour elle gratos peut-être.
Laissez moi vous poser le décor : comme la mixité sociale c'est surfait, les étudiants ont leurs toilettes (en bas et crades avec papier à côté des lavabos) et les enseignants les leur (3 par couloir mais il faut une clé pour y entrer). En tant que stagiaire je vous laisse deviner lesquelles me sont destinées.

Je m'étais faite à l'idée de devoir passer du second au rez de chaussée à chaque fois que l'envie d'écluser un de mes 4 cafés de la journée me prendrait quand FEINTE j'ai eu droit au cadeau bonus option weight watchers. La … fermeture des escaliers. Ici il y a des portes en verre devant les escaliers et on ne peut pas savoir si elles sont ouvertes ou fermées avant d'essayer. (On ne m'épargnera aucun moment de solitude).
Là, j'ai commencé à me demander comment j'allais rentrer chez moi (parce que le problème dépassait désormais le simple accès aux toilettes) quand mon voisin de bureau m'a expliqué (3 fois parce que je ne comprend toujours rien à l'espagnol et que ce n'était pas trivial comme solution) qu'il y avait une porte ouverte au troisième.
Au troisième, vous avez bien entendu. Donc maintenant, quand je veux aller ne serait-ce que me laver les mains je dois passer du 2e étage au troisième étage, aller tout au fond du couloir à gauche, descendre trois étages pour arriver au rez-de-chaussée et aller à l'autre bout du bâtiment à droite où sont situées les toilettes. (Ou tenter ma chance avec les portes en verre, ce qui me donne l'impression de jouer au loto pour pas un rond sauf qu'il n'y a rien à gagner à part un intense moment de gène quand la secrétaire te fixe).

Ce serait quand même dommage que je puisse simplement avoir une clé de celles situées en face de la porte de mon bureau soit exactement un mètre cinquante.

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