lundi 31 janvier 2011

Comtesse c'était mieux avant

Cet article est pour E. qui trouve que ce que j'écrivais était vachement plus intéressant quand je bavais mes sentiments sur un skyblog. Que celui qui n'a jamais abusé du giff pailleté me lance la première pierre. (Et là Comtesse se fracasse toute seule sur un rocher, mais une granodiorite parce que c'est sa préférée.)


Après mon quart d'heure de lamentations quotidiennes sur Santiago qui est de moins humble point de vue juste la version agrandie de Aulnay sous Bois (si vous ne connaissez pas vous pouvez la googler vous n'avez rien manqué), c'est à dire un assemblement disparate d'immeubles beiges dégueulasses par la pollution et de gens imblarables qui marchent lentement dans les rues … En plus il n'y a pas de sushis bar dans mon quartier.


Au milieu de ma diatribe plus très enflammée (je commence à l'avoir répétée un certain nombre de fois, elle perd de sa vitalité, un peu comme une pile alcaline marque Carrefour) elle m'a interrompue pour me dire : "Y a t'il un endroit au monde ou tu te sentes chez toi à part Grignon ?"


(Parce que oui, E. parle réellement comme ça, elle n'a pas besoin de glisser "putain", "bite", "sa mère" ou "petit poney" dans chacune de ses phrases pour qu'elles lui sonnent familières. Cette fille est un modèle qui peut vite être fatigant si vous essayez de suivre son exemple.)

J'ai répondu quelque chose comme "Si je te dis pas vraiment … Mais des fois je me dis qu'en d'autres circonstances ça aurait pu marcher"


Et après avoir énuméré les endroits où j'ai vécu (je vous passe la liste) et comment ça aurais pu être mieux elle a fini par me dire qu'elle m'emmènerait en week-end : "je crois que je connais un endroit ou tu serais bien."


Dis comme ça, on pense en premier à un endroit reposant avec des tas de messieurs en blouse blanche vous gavant de Lexomil.

Passe ensuite une seconde phase de culpabilité parce que normalement vos amis n'essaient pas de trouver un endroit où vous seriez bien, ça prouve juste que vous êtes inadaptés à la plupart des villes pour ne pas dire au bonheur.

Et ensuite vient l'acceptation. On se dit que finalement ce ne serait pas si mal un endroit où l'on serait bien, tant pis si l'on doit pour cela porter une étiquette "je me suis faite aider".

Elle n'a pas voulu me dire où c'était.


J'imagine que c'est un endroit où il fait chaud, parce que je n'aime plus l'hiver, on ne peut pas sortir de chez soi pour regarder les gens passer. Avec la plage, mais pas trop de sable parce que ça s'infiltre partout et ça gratte dans vos chaussettes. Une petite brise le soir pour pouvoir monter à cheval et s'endormir facilement.


Il y aurait des tas d'endroits où aller manger en terrasse ou boire une Piña Colada entre copines et le serveur vous sourirait en vous les apportant. On pourrait aller partout en vélo en attendant que j'ai l'argent pour m'acheter une Audi TT décapotable et des MacMorning à déguster sur le parking de la plage dedans.


La ville ne serait pas trop grande et vous rencontreriez toujours quelqu'un que vous connaissiez en allant au supermarché, ouvert 24/24 pour les insomnies de 1h du matin. D'ailleurs vous seriez heureux de croiser vos connaissances car les gens seraient tous vos amis, ils seraient ouverts et voteraient tous à gauche, liraient des livres et Courrier International sans être pédants. Ils vous emmèneraient au cinéma qui ne couterait plus 8 euros la place.


J'y aurais un chouette boulot genre recherche en biologie moléculaire dans un labo avec des subventions permettant d'acheter une nouvelle machine à PCR quand l'ancienne ne marche plus.


Et le soir je rentrerais chez moi avec mon super sac-cabas.


PS : Je savais bien que Metallica me renvoyait à mes 15 ans, je n'en écouterai plus jamais toute la journée.

PS 2 : si par hasard vous connaîtriez un endroit approchant, feel free to text me. Ou juste de me l'indiquer.

jeudi 27 janvier 2011

Tourner 7 fois sa langue dans sa bouche

Non, cet article ne parlera pas de comment bien embrasser. Ça aurait pu hein. Mais juste non. Comme ça.

Il y a une raison pour laquelle on nous dit de tourner 7 fois sa langue dans a bouche, ou de faire 3 mouvements de base de la macarena avant d'appuyer sur Enter. Ça vous évite des moments gênants. Sauf que, évidemment, si vous tournez littéralement 7 fois la langue dans votre bouche avant de parler vos interlocuteurs vont finir par se demander si vous n'êtes pas légèrement retardé.

Si on se base sur ce seul raisonnement j'ai été particulièrement vive aujourd'hui et la journée n'est même pas terminée.
Top 3 des réponses vaseuses et blagues foireuses que j'aurais pu m'éviter.

Number 3 : (GNEHH ??)

6h30 du matin, Skype qui sonne. Il faut savoir que Skype ne me réveille pas en général (et non, ce n'est pas seulement pare que d'habitude quand on m'appelle au milieu de la nuit je cuve ma barrique de vodka) et donc que je le laisse tourner en même temps qu'amule et Safari (qui me réveille le matin parce que je n'ai pas de réveil et pas de portable ici).
Bref, avec mes yeux tous collés je m'empare du Macbook, frotte le pad pour voir qui m'appelle. Oh, joie et bonheur c'est le poney ricain. J'ai déjà des bites qui clignotent dans les yeux et j'essaie d'appuyer sur décrocher (ce qui prendra 5 sonneries environ que je passerai dans la terreur qu'il raccroche).
Heureusement en Californie il est 1h30 du matin et le poney est en train de fumer de l'herbe avec son colloc (celui qui est beau comme un dieu grec, pas celui qui a une Porsche et qui ne veut plus me parler). J'entame une difficile conversation en anglais parce que ce n'est quand même pas ma langue maternelle et qu'avant ma caféine en IV je ne suis pas bonne à grand chose et il me sort un truc qui ressemble à "Him told me he wish you were dead".
Le colloc qui a une Boxter, je savais qu'il ne me portait pas spécialement dans son coeur mais c'est pas comme si on avait été total in love à un moment quoi. Normalement on se contente de s'ignorer superbement et de foutre mal à l'aise tous nos amis communs qui ont fini par faire des soirées avec l'un ou l'autre. Suspectant une mauvaise compréhension du californien planant je demande donc de répéter avec un GNEH des plus gracieux.

Comment briller devant les types qui nous font baver.
Nafout, il a dit "You should come visit us, we miss you". Ouais, mon poney est un grand orateur après le 1$ beer night du mercredi dans notre bar préféré.

Number 2 : (Pas pour sucer des bites)

Ça avait bien commencé, j'étais juste en train d'expliquer sur Skype à Marie MacFlurry que les dents de sagesse c'était bien de la merde, que ça prenait de la place dans ma bouche et qu'on m'avait pas arraché 4 dents (des prémolaires je crois) pour les remplacer par 4 plus grosses. (Le fait que je ne sois plus jamais retournée chez mon orthodontiste après qu'il m'ait eu retiré mes bagues peut avoir un lien.)
Arrive la question fatidique : pourquoi on t'a arraché des dents.
J'ai 22 ans, jamais eu une seule carie. Je pourrais faire la version longue et lui parler de TOUTES les dents qu'on m'a arrachées (et il y a en a moultes puisque mes dents définitives poussaient derrière mes dents de lait, ouais comme un requin).
Donc je répond "Pour me mettre un appareil dentaire". Ça aurait suffit. Et je rajoute quand même "Et pas pour sucer des bites".
Comtesse, encore un grand moment de classe à ton actif.

Number 1 : (Not interested, already seen that)

Le contexte ? Toujours sur Skype, après être allée chercher ma bouteille de Coca Zéro (parce que oui, bien sur, boire de la caféine à 6h45 du matin quand votre réveil n'est pas sensé sonner avant 8h c'est intelligent) poney ricain soul (mais pas trop sur son échelle, j'aurais pas remarqué s'il n'avait pas signifié être dans l'impossibilité de répondre à son oncle, musulman pratiquant et conservateur qui aurait pu le balancer à ses parents qui ne connaissent pas la moitié de sa vie de débauche) mais un peu plus défoncé m'annonce que son colloc est prêt à me montrer sa bite si je lui montre mes seins.
Comme il est 6h45 du matin et que je suis totalement sobre l'idée me paraît TRÈS stupide. Au vu de la qualité de l'image ils ne sont pas sur l'Iphone du poney ce qui autorise les screenshots. (On n'est jamais trop paranoïaque). Et aussi très inutile, vous m'avez tous les deux déjà vue toute nue et vice-versa …
Et comme il est toujours à peu près 6h45 du matin la vérité a franchi mes lèvres "Not interested, already seen that". Ça aurait pu être pire, ils auraient pu ne pas être déjà au courant, j'aurais pu dire oui. J'aurais pu répondre "You both already saw me naked" ou n'importe quoi d'autre.
Ou alors j'aurais pu trouver quelque chose qui ne rappelle pas que j'avais chopé les 3 collocs de leur maison. Ouais, Comtesse vieux tapin je sais.


Et si vous trouvez que c'est pas un si mauvais score pour la journée il n'est que 19h35 et j'ai passé le reste du temps à dire : "Ola" avec un sourire de potiche (vous vous rappelez).

PS : Video Phone c'est quand même l'histoire du clip le plus moche de Lady Gaga ET de Beyonce.
PS2 : on devrait tuer les cons qui abusent de l'air climatisé.
PS3 : je vous dirai bientôt si craquer pour un gel douche au chocolat parce qu'on est clairement en manque de gras c'était une bonne idée ou pas.

mardi 25 janvier 2011

Comment ça agence de voyage ne rime pas avec pute ?


Yay ! J'ai exactement 20 jours de vacances dont je ne sais pas quoi faire. Mettons les choses à plat : je savais exactement quoi en faire : me casser 2 semaines et demi en Californie. L'été au Chili c'est surfait de toute façon, il fait à peine 32°C alors que je me prélassais par 40°C fin septembre à Davis, Ca.

J'avais trouvé un super billet d'avion pour dans 6 jours me coûtant à peine un SMIG, avec départ de Santiago tard le vendredi soir, escale de 8 heures à NY samedi dans la journée, puis escale à la con à Dallas et atterrissage final à Sacramento le samedi soir à 22h30. Un plan de merde quoi, mais c'était le moins cher.

J'avais compté soigneusement mon argent, centimes compris, en euros, en dollar et en pesos, je m'étais préparée à l'idée de devoir faire une croix sur mon coca et de devoir boire de l'eau à mon retour. Et après j'étais partie en week-end.

Je reviens à mon retour toute excitée, checke ma boîte mail pour vérifier la confirmation et là, horreur et damnation, tourments éternels. Paiement refusé. Mademoiselle vous avez dépassé votre plafond pour ce mois-ci. C'est pas de ma faute mec, tout ce que j'ai acheté ce mois-ci c'est EXACTEMENT un aller-retour Paris-Santiago et un Santiago-Sacramento (le second était un epic fail).
Et par dessus la jambe last-minute me dit que j'ai jusqu'à samedi 22h pour régler le problème. Forcément on était lundi matin quand j'ai ouvert mon mail - week-end dans une zone sans internet du Chili oblige.

Chère dernière minute.com, tu serais gentille de ne pas trop me prendre pour une conne à l'avenir. Déjà que m'envoyer à New York c'est pas le chemin le plus court entre Santiago et la Californie (le coin en bas à gauche et le coin en haut à droite) vouloir me faire passer ensuite par Dallas, mère patrie des rednecks (et toujours pas franchement dans l'alignement de Santiago-Sacramento ou de Sac-NY) étant la cerise sur le gateau.
Mais alors, la cerise confite dans mon Adios Motherfucker est apparue après un rapide calcul. J'ai réservé mon billet à 2h de l'aprem, ce qui nous donne environ 6h du soir, samedi en France. Expliquez moi comment, même en ayant ouvert ce message dès son ouverture j'aurais fait. Je ne sais pas vous mais ma BNP personnelle elle est fermée le samedi à entre 18 et 22h.

Je vous pisse donc à la raie chères agences de voyage. Je viens d'économiser un SMIG ce qui me permettra d'aller au Brésil en mai quand ce sera l'hiver chez moi et de m'acheter une paire de chaussures pour glander pendant 20 jours.

PS : j'ai survécu à mon premier tremblement de terre. Ma voisine de chambre a dit environ 4 sur l'échelle de Richter et je me suis bien marrée. Environ 10 secondes avant de me rendormir.
Et sinon sur la photo vous pouvez voir que j'ai vraiment les plus belles tongs du monde.

mercredi 19 janvier 2011

Self-improvement is masturbation.

Tant que tu n'essaies pas de siffler mon Long Island je suis une meuf plutôt tolérante, n'importe qui m'ayant fréquentée à jeun au moins une fois pourra te le confirmer. Il y a peu de choses qui m'insupportent ou qui me rendent les gens franchement antipathiques. Le spécialiste des relations sociales en fait malheureusement parti.

Lui, il me sort par les trous de nez. Je crois que c'est le jugement de valeur qu'il porte sur ses semblables assorti du haut de son pédantisme habituel. Au bout de 5 minutes j'ai envie de lui hurler "OH MY GOD, SHUT THE FUCK UP". (Je suis tout à fait bilingue banlieusard/slang - slang/banlieusard maintenant.)

En général il a eu une adolescence qu'il a mal vécue, qu'il ait été gros, timide, boutonneux, maladroit importe peu : il le vivait mal. Ayant abusé des comics ou des jeux vidéos il s'est dit un jour qu'il allait reprendre sa vie en main. Et il l'a fait, il faut bien le lui reconnaître. Il est alors passé par une phrase où il nous a cassé les couilles pendant trois ans à nous raconter la muscu qu'il faisait tous les soirs, ses 6 relectures de "The Game" de Neil Strauss dont il nous a balancé des extraits sur son skyblogs, ses textos sur la veste parfaite de créateur qui a trouvé sur les conseils d'un site de relooking.

Après tout ces efforts il est content de ce qu'il est devenu. S'il s'arrêtait là je serais vraiment ravie pour lui, tout comme je suis ravie pour Paris Hilton qu'elle fasse ce qu'elle veuille de son cul. Vous voyez l'idée ? Ça ne me concerne pas alors je laisse vivre.
Sauf que je n'en ai jamais rencontré qui s'arrête là.
Dès que tu lui racontes une histoire personnelle il te l'analyse et te livre une liste point par point de tout ce que tu as fait de travers, dès que tu vas faire les magazins il t'emmène voir ces splendides chaussures italiennes - non mais c'est une semelle de cuir, t'imagine le travail - alors que toi tu as des Docs depuis 10 ans parce que tu adores ça.
Dès qu'il croise un de ses anciens camarades de galère (le gros/le timide/ta mère sur chatroulette) il se sent obligé de le juger. Parce que lui s'est - je le cite - "sorti les doigts du cul" tous ses semblables auraient dû faire pareil.

C'est ça qui me troue le cul. Être médiocre est un droit, y'a pas de quoi s'en vanter, c'est comme être au RMI ou diabétique mais c'est un droit. Il y a des gens ils ne seront jamais mieux que médiocres, même en essayant, y'a des gens qui trouveront jamais de taff même en envoyant des CVs et y'a des gens à qui on a ôté un bout de pancréas. Il y a aussi des gens qui n'ont pas grand chose à faire d'être moyens, d'autres qui préfèreront toucher le RMI qu'aller travailler et d'autres qui ont mangé tellement de sucre qu'ils en sont malades.
Dans un cas c'est pas de chance et dans l'autre ça me semble un peu nul si vous me demandez mon avis mais si vous ne le faites pas je suis priée de fermer ma gueule à ce sujet. Pourquoi eux n'y arrivent pas ?

Apprenti pick-up artiste ou assistant relookeur, on t'aime bien quand tu l'ouvres de façon modérée tu sais. Le problème c'est qu'avoir une conversation avec toi sur à peu prêt n'importe quel sujet revient à se voir exposer par notre banquier l'histoire du Dow-Jones depuis 1968 alors qu'on voulait juste savoir le taux d'intérêt de notre compte épargne. Trop d'informations, on s'en tape de tous le blabla sur comment lever la fille avec le Cosmo à l'autre bout du bar, on voulait juste savoir si elle nous souriait. D'ailleurs là de suite elle ne sourit plus elle est partie vu le temps que tu as pris à m'expliquer comment l'aborder.

Cher apprenti, souviens toi donc juste de ça : arrête de te la raconter : on t'aime bien à la base tu sais et, soit on te connait depuis longtemps et on est fiers pour toi de ce que tu as accompli sur le chemin vers ton bonheur (notez le "ton" hein, je ne ferai jamais de sport pour maigrir, ou alors en cachette et vous ne le saurez pas) soit on vient de te rencontrer et pas la peine de nous dire comment tu en as galéré pour être là : être un ancien gros n'a jamais été sexy : le travail est la vertu des pauvres et tout le monde préfère les riches.

jeudi 13 janvier 2011

Comment maigrir au Chili ?

Quand j'ai posé mes valises au Chili j'ai dit "Mes 6 bouteilles de vin, 2 vodkas-cramberry, 6 bières, 3 long islands et 4 blue lagoons hebdomaires c'est fini !" bien décidée à arrêter d'enfler comme une baleine.
Je tablais sur une petite tourista qui me clouerait au lit pendant une semaine en m'empêchant de m'alimenter pour me faire perdre tous mes kilos superflus et après zou je n'aurais plus eu qu'à ne pas les entretenir à grand coup de Redbull.

C'est là que mes amis sont intervenus en me disant "Non mais le Chili ce n'est pas le tiers-monde, en plus tu es à Santiago, ils ont l'eau potable là-bas", j'ai grommelé quelque chose comme "il y a potable et potable" et ils ont ajouté "de toute façon tu ne bois que de l'alcool, du jus de fruit et du coca zéro". Ils marquent un point.
Ne me restait donc plus qu'à aller courir (sauf que par 30°C dans une ville qui ressemble à Paris - pollution comprise - ça n'allait pas le faire, surtout sans mon Ipod et mes baskets).

Et BAM, rebondissement, la PUC (Pontifica Universidad Catolica de Chile) se dit qu'elle pourrait bien me donner un petit coup de main. Histoire de compenser le fait que je bosse pour elle gratos peut-être.
Laissez moi vous poser le décor : comme la mixité sociale c'est surfait, les étudiants ont leurs toilettes (en bas et crades avec papier à côté des lavabos) et les enseignants les leur (3 par couloir mais il faut une clé pour y entrer). En tant que stagiaire je vous laisse deviner lesquelles me sont destinées.

Je m'étais faite à l'idée de devoir passer du second au rez de chaussée à chaque fois que l'envie d'écluser un de mes 4 cafés de la journée me prendrait quand FEINTE j'ai eu droit au cadeau bonus option weight watchers. La … fermeture des escaliers. Ici il y a des portes en verre devant les escaliers et on ne peut pas savoir si elles sont ouvertes ou fermées avant d'essayer. (On ne m'épargnera aucun moment de solitude).
Là, j'ai commencé à me demander comment j'allais rentrer chez moi (parce que le problème dépassait désormais le simple accès aux toilettes) quand mon voisin de bureau m'a expliqué (3 fois parce que je ne comprend toujours rien à l'espagnol et que ce n'était pas trivial comme solution) qu'il y avait une porte ouverte au troisième.
Au troisième, vous avez bien entendu. Donc maintenant, quand je veux aller ne serait-ce que me laver les mains je dois passer du 2e étage au troisième étage, aller tout au fond du couloir à gauche, descendre trois étages pour arriver au rez-de-chaussée et aller à l'autre bout du bâtiment à droite où sont situées les toilettes. (Ou tenter ma chance avec les portes en verre, ce qui me donne l'impression de jouer au loto pour pas un rond sauf qu'il n'y a rien à gagner à part un intense moment de gène quand la secrétaire te fixe).

Ce serait quand même dommage que je puisse simplement avoir une clé de celles situées en face de la porte de mon bureau soit exactement un mètre cinquante.

mardi 11 janvier 2011

Mémoires d'une potiche

Santiago du Chili, 31°C en journée (mais mon bureau est situé exactement sous la bouche d'arrivée de l'air conditionné ce qui me laisse le choix entre suer comme une truie dans le métro avec un t-shirt ou me les geler en journée en débardeur).

Si on oublie la parenthèse ça sonne un peu comme "doigts de pied en éventails au bord de la piscine avec une caïpirinha à portée de main". Sauf que en fait non. Déjà je n'ai pas de piscine (mais la tante de ma copine oui, faut pas déconner non plus) mais en plus ça ressemble comme deux gouttes d'eau à : "et si je ne mangeais pas ce midi vu que le vendeur de sandwich et moi ne parlons apparemment pas la même langue en dépit des 7 années de ma vie où, à raison de 2h par semaine minimum, j'ai passé le cul sur une chaise à étudier "Sans nouvelles de Gurb".

J'étais pourtant sure de comprendre l'espagnol, je n'ai pas eu de problème avec le bolivien aux USA, ni avec le mexicain à Paris. Le chilien fait exception à la règle, on m'avait prévenue, la prochaine fois j'écouterai les conseils de mes camarades qui ne me veulent que du bien.
De toute façon, j'ai du mal à aligner trois mots (sans parler de conjuguer les verbes au passé, je ne me donne pas réellement cette peine : je suis Peter Pan et comme je ne vieillis pas ma vie est un éternel présent).

Je suis donc actuellement la potiche qui sourit en disant "si, si, okay, me culpa, puedes repetir por favor" je tenais à remercier mes professeurs de m'avoir appris à dire des choses très utiles comme : un vautour (un buitre), un filet à papillon (una red de mariposas) mais pas excusez-moi (me culpa).

Ps : Sin noticias de Gurb a apparemment traumatiser suffisamment de personnes pour que si vous tapiez "livre espagnol, extra-terrestre" ce soit la troisième sortie de Google.