lundi 7 mars 2011

Le droit des femmes dans ma gueule

Ça fait longtemps que je n'avais pas écrit d'article, il faut dire que j'étais très occupée à prendre sur moi pour ne pas sauter de la voiture en marche pendant que mes parents se lançaient cartes routières et guides touristiques aux visages pour savoir quand ils avaient pris la mauvaise sortie tout en écorchant le nom de toutes les villes traversées.

Les joies des vacances en famille, vous connaissez surement pas, la peine de s'étendre plus longtemps dessus.


Mes parents - que j'aime - étant repartis à Paris et mon besoin de calme ayant été restauré à grands coups de Deadwood (qui tue sa race de petit poney cela dit en passant) je peux me focaliser sur quelque chose n'ayant rien à voir : le droit des femmes à disposer de leur corps.


Non, je ne vais pas parler IVG mais tampons. Tout de suite ça fait moins engagée, je sais. On s'en remettra.

Et pour faire cela Néo, (qui est une fille, rapport à son manteau Matrix en seconde) dit que je dois écrire "parce que c'est la seule chose qui soit entrée dans mon vagin depuis longtemps". Ce qui est vrai. Et j'en ai pas honte : combien de gens peuvent dire qu'ils n'ont pas couchés depuis leur anniversaire ? Moi oui, même si c'était tout à fait fortuit à la base.

(Dans ma vraie vie, je me mords les doigts d'être au Chili et je regarde tous les jours les promotions pour la Thaïlande.)


Si toi aussi tu aimes observer tes voisins au supermarché tu as dû remarquer avant moi comment ils cachent certains articles. Ça ou alors toi aussi tu as déjà eu 15 ans et une panne d'article douteux. Comprendre quoi que ce soit ayant un rapport avec ton sexe.

Au Chili ça ne marche pas comme ça.


J'aurais été ravie de devoir enfouir une boîte de tampon sous ma barquette de champignons ligot. Mais non. Après 10 minutes d'inspection méticuleuse du rayon "hygiène féminine" j'en ai conclu qu'on ne vendait que des serviettes hygiéniques.

Et là, ça ne va pas être possible. Déjà parce que j'ai encore des kilos à perdre et que je me suis cassée une jambe le jour de la saint valentin en allant courir tous les jours sur du béton dur avec des chaussures de skate. (Enoncé comme ça j'ai envie de dire : bien fait pour ta gueule, la chute de l'histoire étant évidente. Dans la vie de tous les jours on pense que les fractures de fatigue c'est juste bon pour les femmes à ostéoporose et donc ménopausées.

Chose que je ne suis pas. Donc j'ai besoin de mes tampons pour aller à la piscine. CQFD)

Ensuite parce que je n'ai pas vécu d'intenses moments de gène dans mon apprentissage du tampon pour retourner aux couches culottes moites que tu te demandes tout le temps si elles ne vont pas déborder.


30 minutes de métro et un supermarché géant plus tard je me suis retrouvée devant un minuscule rayon de 20 cm qui vendait des tampons par boîte de 8. Et choisis ta taille mais très approximativement. Et n'espère pas prendre ton sac à main parce que rien que l'applicateur ne rentre pas.


Le féminisme commence par une boîte de tampons.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

1- Moi je peux me vanter de ne pas avoir couché depuis mon anniversaire. Et même avant.
2- De l'avantage d'avoir déjà fait ta première partie de césure dans un endroit arriéré niveau "droit des femmes": t'apprends à prévoir. Et ouais, au Pérou non plus y'en a pas. Dans mes bagages, il y avait un kilo réservé...